Un exercice d’écriture automatique au fil de la plume. S’abandonner à l’écriture, oublier le sens, et laisser les mots s’écrire. 

Étoile, tu as peur.

Ne le dis pas aux autres
Tu es une âme portée disparue
Sous les astres d’un roi qui
vit mourir un matin d’octobre
Au jour, une ombre

Écoute les cris des oiseaux :
Ils pleurent depuis les temps anciens
Une complainte s’est perdue dans la nuit
Celle de Jaia qui crie son enfant perdu
Elle l’a laissé dans son sommeil
Il n’en est pas revenu
Jamais il n’a trouvé le chemin de la paix
Et recherche depuis des siècles
sa mère
Pour lui demander pardon

Il porte en lui cette souffrance
Et elle la porte aussi
Ils se sont aimes
Et ont oublie de se dire adieu

Le monde tourne. Les astres brillent.
Et l’univers est en mouvement
Jusqu’au jour où ils se retrouveront
Et tout disparaitra

Quels sont ces cris d’oiseaux ? Grues volantes
Esseulées et partantes pour des horizons lointains

Jaia ou es tu ? Fils m’entends tu ?
Trame étrange.
Oiseaux de migrance
Barques vides sur les rives du fleuve des grands étangs

Vois-tu autre chose maintenant ?
Pas d’âme sans accès à la rive des indiens
Pas de bouée sans l’air qui la soutient
Et dans sa carapace, le silence
remplit la matière de sa puissance
Et heurte les filins d’acier qui soutiennent ses billes

Il est la colle de la matière, la prescription du divin
L’unité agente qui se dévolue sans fin
Raz de marées, puissants tourbillons,
éclos, échus, et déchus
Épaves, bateaux, et carcasses
Laissant sur le sable byzantin,
Les trésors d’un génie inconnu

Une barque petite se faufile
Sous les vagues de l’océan qui va
Comme une lame coupant un fil,
et le vent se déchire à chacun de ses pas,

Navire ancestral, héritage d’Orion,
Vacille sous le souffle de la buée des dragons
Pour qu’un jour, éteinte pourtant,
Tu auras éclairé le monde des vivants

Posant sur chaque escale, une nuée d’étincelles,
Allumant les feux de mille océans brumeux,
Se peut-il qu’un jour, on y soit au clair
Et que les êtres touchent enfin la lumière

Mais ce jour là, ils ne pourront désormais
Plus jamais
Regarder l’obscurité.

Adieu nuit, monstres, et berceuses
Lunes, astres, et cloches sonneuses
Vent sifflant dans l‘ether
Brise glacée, buée d’hiver

Adieu les arbres qui grandissent
Adieu le repos des enfants et les histoires du soir,
Adieu les lendemains, et les séparations
Adieu les retrouvailles du matin,
Adieu le mystère et les rêves
Adieu a notre humanité

Voici ce qui adviendra lorsque la lumière sera

Êtes vous déjà disposé à cela ?

 

Carry me back to old Virginny,
There’s where the cotton and the corn and taters grow,
No place on earth do I love more sincerely,
Than old Virginny, the state where I was born.
                      THE MILLS BROTHERS

Un de mes exercices favoris est de mettre un chronomètre, et d’écrire au fil de la plume pendant 20 minutes. Sans aucun but. C’est ce texte qui en est sorti.

Lors d’une méditation, cette phrase a résonné en moi, libérant un torrent d’émotions. Tristesse. Accueil. Abandon.

C’est fou comme les mots ont un pouvoir.

Nous rentrons à la MAISON.

Chez moi, c’est le mot MAISON qui en premier a atteint le cœur.

Comme E.T. l’extra-terrestre lorsqu’il montre sa planète.

« Maison » a réveillé, ou mis en lumière un sentiment, une sensation, une perception familière.  Celle de ne pas me sentir chez moi. En exil. Pas à ma place. Comme quelqu’un à qui on n’aurait pas donné le droit d’exister, mais qui est là et qui a peur de déranger.

On ? C’est qui ?

Nous rentrons à la maison.

Tristesse, solitude, abandon. Et soudain l’espoir.

Il y a une maison.

Il y a endroit quelque part, ou je peux être chez moi.

Ou nous pouvons être chez nous.

NOUS rentrons à la maison.

Je ne suis pas seul.

Et cette maison est la notre. A tous.

C’est d’ailleurs peut-être là qu’elle se trouve la maison. Dans le NOUS.

Et la lumière se fit en moi. Feu de bois. Feu de joie.

Ainsi donc, j’avais peut-être toujours été chez moi.

Chez moi, là où je suis à chaque moment, à chaque instant.

Dans mon corps, dans mon être, dans chaque pièce ou j’entre, sur le sol ou je marche, dans les endroits nouveaux ou je me rends. Partout. C’est chez moi.

Chez nous.

Nous RENTRONS à la maison.

Et si notre maison est en nous, chaque fois que nous y rentrons.

Alors, ma mission, c’est peut-être celle-là aujourd’hui : aider chacun à trouver sa maison.

Combien d’entre nous se sentent exilés, pas à leur place. Dans leurs corps, dans leur vie, dans leur travail, dans des situations nouvelles, dans leur relation aux autres, ou a eux-mêmes. Étrangers, déplacés, rejetés. Peur de déranger.

Parce qu’un crétin un jour a cru bon, de planter devant sa caverne un panneau sur lequel il a écrit :

Propriété privée. Défense d’entrer.

Et l’exode a commencé.

Pauvre type. Propriété privée. C’est de nous que tu t’es privé.

Il est temps de rentrer chez nous.

De faire de notre vie, notre maison.

Dieu que la vie prend un autre goût lorsqu’on l’envisage comme ça.

Imaginez que vous êtes une lumière puissante. Et sa source se trouve dans votre poitrine.

Jusque là, elle scintillait vaguement, ou par intermittence.

Maintenant, vous pouvez allumer cette lampe, et éclairer le monde autour de vous.

Imaginez que chaque fois que vous entrez dans un endroit, vous y apporter la lumière. Votre lumière. Elle vous éclaire, et éclaire les autres autour de vous.

Vous êtes indispensable.

Votre présence est un cadeau pour les autres. Et cela suffit.

Vous n’avez rien besoin de faire pour exister. Juste être cette lumière.

Amusez -vous à éclairer le monde depuis chez vous. En marchant dans la rue, dans les transports, au travail.

Partout ou vous êtes, c’est la maison. Notre maison.
Et il est temps pour nous de l’éclairer.

Namir ABDEL MESSEEH – ACTIVE CHANGE – WWW.TRANSMITNAM.COM

Hypnose –coaching – Ateliers d’écriture créative – Développement de talents.

Dans cet article, j’aborde un protocole assez…. particulier : le deuil d’un évènement qui n’a pas encore eu lieu. C’est très libérateur.

Depuis la mort de mère, il y a deux ans, mon père vit isolé dans sa souffrance.

Je lui rends visite régulièrement, espérant le sortir de sa prison mentale. Le voir errer dans cet appartement trop grand, rempli de souvenirs et de bibelots, après avoir convaincu ma femme et mes enfants de m’y accompagner, relève plus d’un effort douloureux que d’un réel désir à y aller.

Et je rentre chez moi, triste de le quitter ainsi, triste de voir son état se dégrader, triste n’être même plus capable de passer de bons moments avec lui.

Et mon sentiment d’impuissance grandit, visite après visite.

Le jour de l’anniversaire de ma fille, nous avions prévu une sortie. Mon père n’avait pas la force, ni l’envie de nous rejoindre. Ma femme, me voyant affecté, a alors suggéré que nous passions fêter l’anniversaire chez lui, pensant que ça lui ferait du bien.

Ma femme a renoncé à notre soirée prévue. Nous avons faits quelques courses pour un repas festif, prévenu mon père, et pris la route.

On a trouvé mon père apathique. Il nous a accueilli dans un jogging discutable, n’avait rien préparé pour l’anniversaire. Après avoir joué deux minutes avec les enfants, il est retourné s’assoir sur son fauteuil, à côté de sa radio, puis est parti regarder la télévision dans sa chambre.

On s’est ennuyés. Les enfants ont été pénibles. Et sur le retour, ça a été l’explosion.

Embouteillages. Bloqués  deux heures sur le périphérique, les enfants qui se bagarrent, ma femme qui s’énerve et moi qui hurle. Nous étions tous en colère les uns contre les autres. Ma femme contre moi pour les avoir trainés dans cette soirée pourrie. Moi contre ma femme parce qu’elle rejetait la responsabilité de cette soirée, et de ces embouteillages sur moi. Et nous deux contre les enfants qui faisaient du bruit.

Une fois rentré à la maison, tendu et exténué, j’ai eu envie d’appeler mon père, juste pour  le réveiller et lui dire qu’on venait de passer deux heures dans les transports, que le retour s’était très mal passé, et que j’étais furieux qu’il n’ait fait aucun effort pour nous accueillir, et qu’il n’ait même pas été reconnaissant qu’on soit venus le voir.

Quelques jours, plus tard, un collègue me reçoit pour une séance d’hypnose. Et nous travaillons  sur le deuil. Il me demande alors quel deuil est important pour moi de faire en ce moment.

J’ai perdu ma mère deux ans plus tôt. Mais ce deuil me semble fait. Je  ferme les yeux, et laisse venir à mon esprit la première image qui se présente.

C’est celle de mon père.

Une partie de moi se dit que c’est bizarre de faire le deuil d’un vivant. Mais mon esprit ne vit peut-être pas dans le présent. Parfois, j’ai l’impression qu’il est comme une version de moi, plus lointaine, qui a déjà vécu tout ce que j’ai vécu, et qui me le redonne à vivre.

Une fois mis sous hypnose, j’emprunte donc le chemin du futur.

Je me retrouve dans un endroit calme. Entouré de gens. Il pleut. C’est un cimetière. C’est le jour de l’enterrement de mon père.

Je suis à la fois conscient que je suis dans une séance d’hypnose, et en même temps, présent dans le souvenir, en train de vivre cette situation.

C’est un peu comme un rêve nuageux, chargé d’émotions. La voix du thérapeute me guide. Le rêve se précise, et la sensation de réalité se fait plus forte dans le cimetière.

Je suis maintenant devant la tombe de mon père. Je fais un discours.

Il a trouvé le temps long, Waguih. Mais il est en paix maintenant, aux cotés de sa femme.

Des larmes coulent sur mes joues. Je suis  triste, et pourtant soulagé. Je sais qu’il attendait ce moment depuis longtemps. Mais l’émotion est là, lourde. L’eau coule. Et là,  je perçois mon père, paisiblement allongé aux côtés de ma mère, dans le cercueil. A sa place. Enfin tranquille.

Ses yeux sont fermés. On dirait qu’il dort. Je sens qu’il  me voit pleurer sur sa tombe. Calmement,  il s’adresse à moi.

– Tu sais, je n’attendais rien de toi, Namir.

Sur le coup, je ne comprends pas la phrase. Mais elle traverse mon corps, comme une décharge.

– Je n’attendais rien de toi.

Et soudain, c’est comme une prise de conscience.

Je n’ai jamais demandé à mon père ce qu’il attendait de moi. Je me disais que mon rôle de fils c’était de l’aider à vivre sa fin de vie. Et là, il me disait simplement qu’il n’attendait rien de moi. Sans jugement, ni culpabilisation.
Mon vrai problème, c’est d’avoir voulu imposer à mon père d’aller mieux. Il ne voulait pas aller mieux.  Je le forçais.
Lui résistait.
Et ça me frustrait.

Ce qu’il voulait, il me l’avait déjà dit plein de fois. Et je n’avais pas voulu l’entendre.

Mes lèvres se sont mises à bouger toutes seules. Et je me suis entendu prononcer cette phrase :

– Le meilleur moyen d’aider quelqu’un, c’est de ne pas l’aider.

C’est avec ces mots que je suis revenu au présent.

Mon sentiment d’impuissance avait fondu.

Je venais de faire le deuil de mon désir de guérir mon père.

Il me restait à profiter du temps qu’il lui restait à vivre.

Depuis, je vais voir mon père uniquement quand j’ai envie de partager quelque chose avec lui. Et si lui n’a pas envie de partager, tant pis. Je sais pourquoi je le fais.

J’ai arrêté de lui parler de lui. Et plutôt que de commencer mes discussions par : « bonjour Papa, comment ça va ? », je commence par lui parler de ce que j’ai fait, vécu, ressenti. Ce que je ne faisais pas beaucoup avant. J’ai commencé à lui parler de mes doutes, de mes questionnements, de l’hypnose. Il s’est ouvert. Comme si finalement ça le soulageait qu’on ne lui parle pas de lui. Son attention était ailleurs. Il ne devenait plus un vieil homme qui souffrait, mais un père qui écoutait son fils se livrer à lui.

Et ses résistances se sont envolées. C’est comme si notre relation jusque-là avait eu la forme d’un duel inconscient, une rivalité dans laquelle, chacun voulait se montrer plus fort que l’autre. Et j’avais contribué à alimenter ce rapport.

La relation était plus apaisée. Et c’est comme si, dans cet apaisement, il y avait enfin de la place pour un dialogue.

Alors, je lui ai raconté cette drôle de séance que j’avais faite, et comment je l’avais enterré.

Il m’a écouté silencieusement.

– Tu auras envie que je dise quelque chose de particulier à ton enterrement, Papa ?

– Tu pourras dire : il s’est battu jusque bout, il a affronté jusqu’à la dernière minute.

– Affronté quoi ?

– La vie.

Bien des fois, mon éducation avait été nourrie par ces mots. Se battre, affronter, lutter, résister. Mon père a vécu sa vie comme un combat, dans lequel la réussite c’était comme arracher quelque chose. Mais à qui ?

 – Dieu, merci, j’ai fait ce que j’avais à faire.

– Qu’est ce que t’as fait ?

– J’ai pu construire une situation, vous élever,  ta sœur et toi, et vous permettre d’être autonomes. Dieu merci, aujourd’hui je sais que c’est fait.

-Alors, tu as fait TOUT ce que tu avais a faire ?

– Il ne me reste plus rien à faire.

-Donc tu peux mourir.

-J’aimerais bien.

– Qu’est ce qui t’en empêche du coup ?

-Ah.. ça… c’est encore la vie

-Elle t’embête la vie ?

– Beaucoup

– Elle t’embête jusqu’au bout. Elle ne veut même pas que tu meures. Juste pour te donner une occasion supplémentaire de te battre contre elle.

Mon père a haussé les épaules. On a souri.

Parfois, la meilleure manière d’aider quelqu’un, c’est de ne pas chercher à l’aider.

 

(J’ai écrit ce texte au clavier, un matin très tôt au réveil. J’écris sans m’arrêter. Et je tape rapidement pour ne pas laisser à ma tête le temps d’analyser)

Cette nuit, j’ai rêvé que le docteur Martel était nue dans mon bain.
Quand je suis entré dans la salle de bain, j’ai été un peu surpris, et gêné en mème temps. Elle m’a demandé ce que je faisais là.
Et moi, comme un âne, je me suis justifié, d’être chez moi…

Le chameau avec lequel j’ai grandi est mort en Abyssinie.
Vous, les orques, les dauphins, et les otaries de mon jardin,
Pensez a vous couvrir, il fait froid dehors.

QUI ÉCRIT EN MOI ?

Je dessine avec des mains sur un clavier
Ou plutôt des mains dessinent sur un clavier,
Et je te laisse guider mes doigts

Toi qui que tu sois,
j’aimerais faire un pacte avec toi, un serment d’amour et d’amitié,
nous vivons ensemble depuis bien longtemps, non ?

Je ne sais jamais quand c’est toi ou quand c’est moi qui parle.
Qui pense ?  Qui agit ? Peut être mème n’est-ce pas toi, ou même ne le sais tu pas.
Qui es-tu ?
Dieu en moi ?
Un Ange tombé de son nid ?
Une pleureuse cachée dans mon sein, un guerrier blafard vêtu de mon corps,
une Princesse aux corps de sel, Loth, voyant sa femme transformée en statue,
un montreur d’ombres itinérant,
un enfant rieur, qui court derrière la vie,
Les animaux qui me visitent parfois : toi la pieuvre sage, l’étoile de mer au cœur aimant, le chimpanzé malin, le tigre furieux, la girafe idiote, l’ours en deuil, l’araignée-scorpion en colère et affamée….

J’aimerais te connaître, et si derechef tu t’exprimais ?

LA RÉPONSE

( TRADUIT DE L’ARABE)

Parmi les plus beaux jours de ma vie
Celui ou tu fus là
Beauté lunaire
Désir du regard
Sourire d’abondance
Donnez moi une terre pour y planter la graine de la jeunesse
J’y apprendrais la couleur des oiseaux
N’importe ou
N’importe quand
Personne ne connaît le sens des mots

Sanskrit, s’écrit,
Ses langues, ses cris

C’est dans la traduction que se trouve le sens
Deux phrases mises cote a cote, en deux langues différentes,
le chemin de l’une à l’autre est le sens
Celeste, divin, humain créateur, guerrier, perméable a toutes les transcendances, et à tous les états
Etre de bois,  baobab animé par la glaise,
l’ombre dirigée par le soleil, figée par le temps, sait qu’elle n’est qu’un passage..

LES TROIS OMBRES

Et toi tu cours, et tu passes sous un lampadaire, et soudain tu vois  sur le sol
trois ombres courant avec toi, et disparaissant, fugaces
Et c’est comme un éclair : et si tu n’étais pas le coureur, mais l’ombre ?

Et pendant un instant tu attends que l’ombre revienne pour te projeter en elle.
Elle te fait peur, cette ombre. Plus rapide que toi, elle arrive et elle part
Tu as à peine le temps de l’embrasser, que déjà elle a la vie traversé.

D’où est elle venue, où est elle allée,
de quelle partie de toi, cette ombre est-elle projetée ?
Et l’autre ?
Et la troisième ?
Combien d’ombres simultanées peux tu avoir ?
Explore cet zone d’ombres, cet endroit et auras une œuvre

Le cinéma la dedans ?
Une ombre projetée en couleurs..

Namir ABDEL MESSEEH – ACTIVE CHANGE – WWW.TRANSMITNAM.COM

Une des premiers outils que j’ai découvert en hypnose, c’est la synchronisation.

L’idée est simple : chaque personne est dans un rythme, une émotion, une énergie particulière. Et en se mettant simplement au diapason de l’énergie d’autrui, on crée une relation beaucoup plus fluide.

Généralement, lorsque vous ressentez spontanément de la sympathie envers une personne, c’est que vous êtes déjà en synchronisation naturelle avec elle. C’est ce qui arrive dans tout couple harmonieux, ou avec des amis proches quand vous pensez à la même chose au même moment : vous vous sentez vraiment en phase.

Et puis, il y a des gens avec qui la communication ne “passe pas”. Vous n’êtes tout simplement pas sur la même longueur d’ondes. Se mettre en synchronisation permet de construire plus rapidement une relation.

Indispensable dans l’accompagnement pour créer une relation de confiance entre le thérapeute et le client, la synchro est aussi bien utile dans la vie de tous les jours, pour mieux communiquer.

 

Il existe différentes techniques de synchronisation, comme de respirer au rythme de l’autre, de se caler sur son flux de parole, ou se mettre en miroir de sa position physique. Cela permet de ressentir assez rapidement ce que vit la personne depuis l’intérieur d’elle-même, et accéder à d’autres sensations qui ne sont pas forcément transmises par le langage verbal, ou dont la personne elle-même n’a pas conscience. Ces techniques peuvent sembler artificielles, et elles le sont forcément quand on apprend à les utiliser.

L’important n’est pas la technique, mais le principe derrière. J’ai compris la synchronisation le jour où j’ai vu un duo de chanteurs, tellement accordés dans leur improvisation qu’on n’avait l’impression de n’entendre qu’une seule mélodie.

 

1 – Comment la synchronisation a changé mes relations familiales

Mon père, depuis quelques années, c’est monsieur « Jamais content ».

Avec ma sœur, nous avons réussi à le convaincre de passer quelques jours avec nous, au bord de la mer rouge, dans un hôtel 5 étoiles.

Bien que le lieu soit splendide, mon père reste indifférent au paysage, se plaint du changement de ses habitudes, et de sa difficulté à trouver le sommeil. Ma sœur met toute sa bonne volonté pour lui redonner le moral.

Tu as vu la mer comme elle est magnifique ?

A mon âge, qu’est-ce que tu veux que ça me fasse.

On pourrait faire une balade en bateau….

Pff….

Mais t’es quand même mieux qu’au Caire, papa, non ?

Mieux en quoi ?

Tu as la plage, les piscines, le soleil, et puis le petit déjeuner à volonté

Oui, pour des gens qui mangent, c’est intéressant.

Et la vue, tu ne la trouves pas belle ?

Si, c’est joli. Cinq minutes

Formé à l’hypnose, et à la PNL, j’explique à ma sœur, de plus en plus agacée par l’attitude de mon père, que sa stratégie ne fonctionne pas. Elle semble même conforter mon père dans sa posture négative.

Pourquoi continuer à utiliser des solutions inefficaces ?

Tu voudrais qu’on fasse comment ?

Pourquoi on ne jouerait pas son jeu ?

Son jeu ?

Je lui parle d’un article de Richard Bandler à propos d’un adolescent qui faisait toujours le contraire de ce que ses parents lui demandaient, par esprit de contradiction. Et comment en changeant leur stratégie, et en se synchronisant sur l’enfant, les parents avaient réussi à faire changer le comportement de leur garçon.

Notre père réagit par la négation. Cale-toi sur lui. Affirme des phrases négatives, il niera sans doute aussi ces négations…

Le lendemain matin, je rejoins mon père pour le petit-déjeuner.

Ta sœur n’est pas encore là ?

Quelques minutes plus tard, ma sœur débarque, les sourcils froncés

Qu’est ce qui se passe ?

Je suis fâchée, c’est tout. J’ai super mal dormi.

Ah bon ?

Oui, ces lits sont affreux. C’est une honte franchement pour un hôtel 5 étoiles !

Mon père semble surpris de la réaction de sa fille, d’habitude si conciliante.

Et puis ce soleil insupportable des 6 heures du matin. Comment est-ce qu’on peut dormir ici franchement ?

Mon père hausse les épaules

C’est tout de même mieux qu’au Caire.

Mieux qu’au Caire, tu plaisantes ! Au moins au Caire, il fait gris. Et on a des rideaux ! Je vais faire avancer les billets d’avion, et on va rentrer plus tot que prévu.

Ah bon ?

 

Ma sœur boit une gorgée de café, dégoûtée.

Tu vas quand même pas me dire que ça te plait ici ! franchement pour le prix qu’on paye, c’est une honte !

C’est pas catastrophique, non plus. Il y a la mer, la piscine

La piscine ? elle te donne envie de nager toi, franchement !

Mais c’est agréable quand meme, la vue, l’air. Moi je trouve qu’on est pas mal ici. Au moins, ça change….

T’es sérieux ?

Oui, au moins, il y a de l’air doux, c’est agréable

Mon père ne réalise mêle pas que sa voix monte, qu’il s’affirme, et que, tout en parlant, son corps se redresse.

Tu vas pas me dire que t’es content d’être là ?

Bah…. c’est pas mal quand même…

Pas mal ! Papa, vraiment je te comprends pas….

Tu sais, je pense qu’on pourrait même rester ici un ou deux jours de plus.

 

Ma sœur a continué à faire semblant de râler en sa présence. Au point que mon père a fini par s’inquiéter pour elle, et oublier ses propres soucis. Et voilà comment, pendant quelques jours, il a fini par oublier sa dépression.

 

Le problème avec la synchronisation, c’est qu’on finit par y prendre goût.

Et à force de la pratiquer, on finit par penser et sentir comme l’autre.

Et ça devient difficile de ne pas aimer tout le monde.

Parce que, comme disait Renoir, tout le monde à ses raisons.

Et la synchronisation est un bon moyen de les percevoir.

 

Namir ABDEL MESSEEH – ACTIVE CHANGE – Décembre 2017

Après une séance d’hypnose, la manière d’en vivre les effets est différente d’une personne à l’autre. 

Voilà pourquoi je demande systématiquement un feedback, ou échange (par mail ou téléphone) une semaine après la séance.

Tout d’abord, cela focalise votre attention sur ce qui a changé, ce qui a tendance à amplifier ce changement. A terme, cela vous responsabilise aussi sur votre propre évolution.

Cela révèle aussi s’il y a des résistances, ou quels mécanismes de fonctionnement s’activent après la séance.  (cf mon article : Pourquoi je n’ai pas encore changé)

 

QU’EST-CE-QUE JE PEUX ATTENDRE DE MA SÉANCE D’HYPNOSE ?

 

Parmi les différentes manières de vivre les effets qui suivent votre séance d’hypnose, voici les 6 principaux types de réactions que j’ai rencontrées :

 

1 – Vous sentez un changement. Et cela renforce votre confiance en vous.

C’est l’effet “séance miracle”. L’impact de la séance est tel que cela vous donne une énorme confiance en vous, et en votre évolution. Même lorsque vous sentez qu’à certains moments cela nécessite une attention particulière, ou quelques réajustements.

Tant mieux. Dans tous les cas, une seconde séance permettra de valider ce changement, de l’affiner, ou de travailler sur d’autres petites choses qui peuvent être aussi améliorées, ou qui peuvent se révéler suite à la séance.

 

2 – Vous sentez un changement. Puis un détail vous fait douter que cela se maintienne sur la durée. Et vous avez tendance à déconstruire toutes les avancées effectuées.

La deuxième séance sera l’occasion de faire un point, de continuer le travail, et de se concentrer sur les auto-saboteurs, ou sur votre dialogue intérieur qui génère ces doutes.

 

3- Vous sentez un changement. Et cela vous inquiète.

Parfois, le changement peut-être si rapide que c’est déstabilisant. Surtout lorsqu’il touche des questions identitaires. Parce que cela a des conséquences non seulement sur vous, mais aussi sur votre entourage. Voila pourquoi, il est nécessaire en séance d’envisager, en amont toutes les conséquences possibles de l’atteinte de votre objectif.

Parfois la deuxième séance permet d’atténuer ou d’équilibrer les effets d’un changement perçu comme trop rapide. Ou au contraire de renforcer ce changement, et de travailler sur des ressources dont vous avez besoin pour bien le vivre. 

 

4 – Vous ne sentez pas vraiment le changement. Vous vous dites que la séance n’a servi à rien.

Ce qui est important ici, c’est de voir quelles croyances  ce ressenti va-t-il alimenter ou conforter.

Est-ce une croyance générale sur l’hypnose ? 

      “L’hypnose ne marche pas, en tout cas pas sur moi”

Si dans votre définition, l’hypnose c’est un truc magique, vous aurez des attentes très importantes, et forcément vous serez déçu si le résultat ne se voit pas tout de suite. Vous aller alors chercher à conforter votre croyance initiale que l’hypnose, “ça ne marche pas sur vous”, en défaisant,  inconsciemment, ce qui a été mis en place pendant la séance.

Maintenant, si au lieu de cette première définition, vous envisagiez la séance d’hypnose comme : nettoyer et préparer le terrain avant d’y semer les graines du changement, comment vous vivrez l’après-séance, à votre avis ?

Sans doute que vous aurez une plus grande disponibilité, pour observer attentivement la manière dont les graines semées poussent. Vous assumez alors votre pleine responsabilité dans le changement en nourrissant ces graines.

 “Ça ne changera jamais, je suis incapable de changer, c’est plus fort que moi”. 

Là aussi, le risque, c’est que votre croyance sur vous-même crée la réalité. C’est peut-être justement l’occasion d’identifier quelle est la croyance qui pose problème par rapport à votre évolution, et de voir avec vous si vous souhaitez, ou non, faire bouger ces croyances limitantes. Et c’est là, où la deuxième et la troisième séance vont être importantes pour explorer vos structures émotionnelles, et permettre de modifier certaines croyances que vous avez sur vous-même.

5 – Vous ne sentez pas vraiment le changement. Vous vous dites que votre thérapeute n’est pas adapté à vos besoins. 

Si votre thérapeute n’a pas réussi à vous mettre suffisamment en confiance pour vous donner envie de continuer le travail avec lui, dites-le-lui. C’est un service que vous lui rendez, et surtout que vous vous rendez en exprimant ce qui vous a manqué. C’est souvent là l’occasion de faire un bond en avant dans la relation, et de trouver les véritables leviers de changements. Ou de permettre à votre thérapeute de vous orienter vers un collègue plus adapté à vos besoins.

 

6 – Vous ne sentez pas encore le changement. Mais vous êtes confiant.

Si ce chemin, n’a pas été efficace pour le moment, c’est juste une question de temps. Et cela permettra d’affiner le travail, à la prochaine séance.  C’est le principe de la lampe d’Edison. Parfois il faut chercher les différentes manières de ne pas la faire fonctionner, pour trouver comment la mettre en marche.

Une première séance qui ne donne pas de résultat, est une indication qu’il faut chercher dans une autre direction. Le plus difficile dans une séance n’est pas de trouver la solution, mais d’identifier le problème. Et parfois, cela peut prendre plusieurs séances.

Ce que je veux dire simplement, c’est qu’il se passe toujours quelque chose après une séance d’hypnose. A condition de savoir où porter votre attention. Et qu’une partie de l’accompagnement, c’est peut-être de vous aider à regarder dans cette direction.

Tenez, par exemple, qu’est ce qui a changé en vous depuis que vous avez lu cet article ?

Namir ABDEL MESSEEH – Active Change – Coaching/Hypnothérapie/Ateliers d’écriture et formations
www.transmitnam.com

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Voici un exemple de séance d’hypnose dans lequel je vous propose de comprendre comment je travaille. Namir :  Bonjour, qu’est-ce que vous attendez de cette séance ? Client : Je pèse 86 kilos. J’ai 6 kilos en trop. Et je voudrais atteindre la barre des 80 kilos, voire en dessous. —————- Déjà, il y a pas mal […]