3 – PRINCIPES ET CRITÈRES DE VOS VALEURS

A coté de chaque valeur, vous allez lister le principe qui vous permet de vivre cette valeur. Le principe est la mise en application de chaque valeur, il doit permettre de répondre à la question :

1 – Quand est-ce que vous pouvez ressentir cette valeur?

2 – Quelle action  permet de ressentir cette valeur?

3 – Quelle est votre façon de les vivre ?

4 – Comment savez-vous que vous la vivez ?

5 – Quels sont les critères de vos valeurs ?

6 – Qu’est ce qui doit se passer pour que vous ressentiez cette valeur-là ?

7 – Ces critères sont-ils dépendants des autres, du contexte, de vous ?

Ex: si je reprends ma valeur « amour », je dirai que :

–  Je peux ressentir cette valeur à chaque fois que je suis dans le don de mon temps, ou d’un service, ou dans la connexion complète, c’est à dire sans attente quelconque de la personne en face de moi. C’est à ce moment là que je me sens en accord avec cette valeur.

– Je sais que je suis dans l’amour lorsque je sens une ouverture complète de mon cœur, de la compassion, et de la légèreté, de la douceur, et un relâchement complet de toutes les tensions de mon corps, de mes épaules, et de mon front.

– Pour que je vive l’amour, ce qui doit se passer : que je sois pleinement disponible à cela, et que l’autre en face ne soit pas dans la retenue, ou que sa beauté émerge malgré le fait qu’il n’en soit pas conscient.

Réfléchissez aux principes associés à chacune de vos valeurs, et notez-les en une phrase à coté de chaque valeur.

5. VOS ANTI-VALEURS

Elles sont parfois un moteur déterminant pour agir. Vous pouvez les trouver en posant la question suivante :

Quels ressentis ou émotions, j’ai cherché le plus à éviter dans ma vie ?

Quelques exemples :

Impuissance
Rejet
Trahison
Illégitimité
Injustice.
Humiliation
Inutilité
Abandon

Je vous livre ici un exemple personnel, lié à la honte d’exister, ou au sentiment d’abandon :

Je mange des spaghettis à la bolognaise dans une cafétéria avec ma mère, quelque part en Suisse. Ma mère m’a traîné avec elle pour faire les soldes pendant toute la journée. Et c’est l’heure du déjeuner.  Ma mère ne mange pas, mais elle m’a payé cette assiette dans un Flunch local. Je suis heureux de manger mon plat préféré. C’est comme un cadeau que ma mère me fait. Je suis ému et heureux qu’ils me le payent. En même temps, j’ai l’impression d’être un poids pour eux. Je leur coûte de l’argent.  J’ai honte d’exister. Sentiment d’inutilité. Je ne sers a rien. Un fardeau. Ma mère m’apporte quelque chose, mais qu’est-ce que moi je lui apporte ? Çà me donne envie de chialer d’y penser. Tristesse nostalgique. Je vis à la fois un bonheur simple de manger un plat que j’adore, ponctué par la tristesse de sentir à quel point mes parents se sont sacrifiés pour moi. Et en même temps, c’est sacré. Cet amour. Comme si c’était un privilège.

L’exemple n’est peut-être pas le plus parlant, car il se traduit plus par un sentiment que par une action. C’est celui-ci qui m’est venu. Mais revoyez les moments ou vous avez réagi de manière instinctive, viscérale, et émotionnelle face a un propos, un geste. Si on prend l’Abbé Pierre, par exemple, on peut évoquer la valeur amour et fraternité. Mais sans doute qu’un de ses moteurs est sa colère contre l’injustice, ou l’indifférence. Un anti-valeur peut-être un moteur très fort d’action.

Maintenant, vous pouvez évidemment faire le même travail qu’avec les valeurs, en questionnant

• la hiérarchie
• les règles et le critères.

Vous serez peut-être surpris de constater à quel point il est plus facile de remplir les critères qui nourrissent vos anti-valeurs, que ceux qui nourrissent vos valeurs….

Amusez-vous bien !